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Suite à de nombreuses contraintes d’ordre technique, onomique, nstitutionnel qui entravent le développement du secteur agricole, la République Démocratique du Congo a élaboré un Plan d’investissement agricole 2014-2020,basé sur une approche participative. l'agit d'un Plan sectoriel d’une portée nationale qui affiche une vision qui consiste à redynamiser la structure productive du monde rural axée sur le développement d’une production agro-industrielle moderne et sur le renforcement des petits exploitants, tout en assurant la conservation des ressources naturelles du pays.L’objectif global du PNIA est de stimuler une croissance annuelle soutenue du secteur agricole de plus de 6%, indispensable pour réduite la pauvreté, pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations congolaises et pour générer durablement des emplois et des revenus.Plus spécifiquement, cinq grands axes prioritaires ont été identifiés: (1) Promouvoir durablement les filières agricoles, au premier rang desquelles les filières vivrières, et développer l’agro-business afin d’améliorer les revenus des paysans et des autres opérateurs du secteur; (2) Améliorer la gestion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et constituer des réserves stratégiques; (3) Développer et diffuser les produits de la recherche auprès des utilisateurs; (4) Améliorer la gouvernance agricole, promouvoir l’intégration de l’approche genre et renforcer les capacités humaines et institutionnelles; et (5) Réduire la vulnérabilité du secteur agricole aux changements climatiques.Pour répondre directement à ces grandes orientations, le Plan National d’Investissement Agricole est structuré en cinq programmes, répondant aux cinq axes prioritaires du secteur, et est développé à travers 18 sous-programmes et 66 composantes.Pour remédier à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et combattre la pénurie alimentaire, le PNIA, envisage de cibler prioritairement les productions vivrières par l’agriculture familiale tout en assurant la promotion des cultures industrielles et de rente et la mise en place de Pôles d’Entreprises Agricoles. La PNIA prévoit également le renforcement du degré de prise de conscience des parties prenantes en milieu rural sur l'importance d'une bonne nutrition dans la préservation de la santé ainsi que la promotion des actions visant l'amélioration de la nutrition. Enfin, le PNIA envisage la gestion de la vulnérabilité alimentaire et organisation des réserves stratégiques en appui à la mise en adéquation de l’aide alimentaire d’urgence et l’organisation des réserves stratégiques.Dans le cadre d’une agriculture, d’une sylviculture et d’une pêche plus productive et plus durable, la PNIA envisage un appui à la mobilisation et à la gestion durables des ressources en eau pour l'agriculture, la promotion de la pêche maritime et continentale (équipements de capture, sécurisation, études, protection des zones de frayères etc.), la promotion de l'aquaculture et de la pisciculture (centres d’alevinage, étangs piscicoles, intrants), la promotion de la gestion intégrée de la fertilité des sols, et l’appui à la mise en place de systèmes agro forestiers plus résilients. Enfin, la PNIA envisage le développement des technologies de gestion intégrée de la fertilité des sols et développement de nouveaux matériels génétiques des espèces végétales, animales et halieutiques.En ce qui concerne la réduction de la pauvreté rural, la PNIA envisage de promouvoir les filières agricoles et développer l’agri business afin d’assurer durablement la sécurité alimentaire des populations et améliorer les revenus des paysans et des autres opérateurs du secteur mais aussi la valorisation des produits forestiers non ligneux et l’introduction de petites unités de transformation agroalimentaires permettront la diversification des sources de revenus pour les femmes rurales. La construction de marchés dans les zones de production favorisera la monétarisation des communautés locales villageoises et la création de revenus extra-agricoles, qui à leur tour seront utilisés pour l’amélioration des conditions de vies et le financement des investissements productifs.Au niveau des systèmes agricoles et alimentaires plus inclusifs et efficaces, la PNIA envisage la modernisation des équipements et infrastructures de mise en marché, l’appui à l’installation des professionnels de l’agriculture, le renforcement des capacités de conservation et de la transformation des produits agricoles,le renforcement des capacités commerciales des producteurs agricoles,des capacités des structures de contrôle et d’inspection des services.S’agissant de l’amélioration de la résilience, des moyens de subsistance face aux menaces et crises ayant des répercussions sur l’agriculture, la nutrition et la sécurité alimentaire, la PNIA prévoit de mettre en place des mesures d’atténuation et d’adaptation au changement climatique notamment la promotion de la gestion intégrée de la fertilité des sols (GIFS), appui à la mise en place de systèmes agro forestiers plus résilients, l’aménagement des bassins versants et mise en place des mesures anti érosives. Enfin, la PNIA envisage une gestion de risque climatique par le renforcement agro météorologiques, ainsi que la mise en place des mécanismes de surveillance et de prévention des risques climatiques.Dans le cadre de la gouvernance, la PNIA se basera sur la participation et l’inclusion de toutes les parties prenantes; la décentralisation des actions; le dialogue avec les partenaires et la bonne gouvernance et l’équité. Enfin, un mécanisme de pilotage, de coordination et de concertation est prévu pour sa mise en œuvre. Pour ce faire, le dispositif de mise en œuvre au niveau national sera constitué de deux organes au niveau national et d’un organe au niveau de chaque Province.