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À Madingou, la question de la gestion foncière se pose avec acuité, car le développement des espaces urbains empiète sur les terres dévolues à l’agriculture périurbaine. Ce phénomène reconnu par les autorités municipales et les populations est à la fois à l’origine de la croissance anarchique de la ville et au rétrécissement préoccupant des superficies agricoles périurbaines. L’objectif de cette étude est d’analyser l’impact de la gestion foncière sur l’agriculture périurbaine à Madingou. Elle est réalisée entre janvier et mars 2017. L’approche méthodologique abordée s’est basée sur la recherche documentaire et les enquêtes de terrain. Au total, 106 ménages ont été enquêtés. Les résultats obtenus de cette étude se caractérisent par une évolution de la superficie bâtie, soit 121 hectares en 1946, 148 hectares en 1959, 329 hectares en 1983 et 929 hectares en 2016. Après l’indépendance du Congo en 1960, l’extension de la ville s’est faite de façon exponentielle, grignotant de larges espaces agricoles. Cette situation a eu pour conséquence, une extension aggravée de l’évolution des espaces bâtis contre une réduction des espaces agricoles. Au regard des opérations de lotissement en cours, l’espace bâti gagnera à nouveau au cours de ces derrières années près de 178 hectares qui auront ainsi été acquis au détriment des espaces agricoles périurbaines obligeant nombre d’activités agricoles à s’éloigner de plus en plus des alentours de la ville pour s’installer dans les villages proches de la communauté urbaine de Madingou.