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La manière dont les entreprises agro-industrielles et industrielles investissent les espaces agricoles des pays en développement attire l’attention sur une nouvelle forme d’espace géographique : l’interstice. Relevant d’un cadre mondialisé pour ce qui est de leurs activités et de leur structure financière, ces entreprises créent néanmoins des espaces locaux verrouillés « exorbitant du territoire ordinaire » et, donc, totalement contraires à l’idée d’ouverture et d’aplatissement. Les populations qui reçoivent ces entreprises doivent vivre dans les interstices de la firme. L’auteur explore les aspects géographiques et sociaux de cet enclavement paradoxal. Il relève l’inadaptation et la faiblesse des théories économiques qui le soutiennent et le justifient.