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Deux projets d’appui au développement de pratiques dites agro-écologiques et à la diversification des systèmes de productions sont menés par AVSF depuis 2014 dans le Nord-Ouest des Savanes togolaises. L’étude présentée a pour vocation d’identifier et d’analyser les articulations entre les modes de tenure foncière et les pratiques agricoles dans quatre villages des cantons de Nano et de Timbou, ciblés par les interventions des projets actuellement en cours. Ce document est le fruit de quatre mois et demi de travail de terrain et s’inscrit dans la continuité du diagnostic agraire (Desplat et Rouillon, 2011) et de l’étude des pratiques agro-écologiques (De Wiite, 2013) précédemment réalisés dans la zone. Il a permis d’approfondir la typologie des exploitations, qui mettait en évidence l’accès à la terre comme l’un des facteurs de différenciation entre les familles agricoles, en y ajoutant des éléments fonciers.
Il est apparu que les modalités des divers arrangements contractuels pour l’accès à la terre varient selon le type de parcelle concerné, le type d’agriculteur impliqué, la relation entretenue entre le « propriétaire » et locataire ainsi que la localité. L’étude a montré que le statut locatif peut représenter un frein à l’adoption de certaines pratiques, soit parce qu’il est interdit aux locataires de les mettre en œuvre, soit parce que la courte durée d’exploitation et la précarité de la durée sur laquelle le bail peut être reconduit les en dissuadent. Certains contrats écrits pour des durées supérieures à 3 ans permettent de sécuriser les surfaces cultivées par les ménages locataires sur le moyen terme et semblent encourager leur investissement sur la parcelle. Cependant, d’autres freins s’opposent à la mise en place de certaines pratiques dites agro-écologiques dans le Nord-Ouest des Savanes, comme le manque de moyens de transport ou la disponibilité en matière organique.
