Source: Go-Met.com
Après la porte de Versailles à Paris, c’est en Provence que les agriculteurs régionaux organisent leur salon, les 3, 4 et 5 juin 2016, au Domaine du Merle à Salon-de-Provence.
« Une grande fête ouverte à tous » : c’est ce que souhaitent les organisateurs du premier salon des Agricultures de Provence, qui se tiendra les 3, 4 et 5 juin à Salon-de-Provence. A cette occasion, le Département des Bouches-du Rhône, la métropole Aix-Marseille-Provence et la Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône veulent mettre à l’honneur les professionnels qui font vivre les terroirs provençaux, et favoriser les échanges entre agriculteurs et consommateurs. Visant tout type de public (habitants de la région, scolaires et professionnels), l’événement ambitionne d’accueillir 20 000 visiteurs au Domaine du Merle, à Salon-de-Provence.
« Notre territoire a toute légitimité pour porter et accueillir cette manifestation car il possède des références fortes dans le domaine agricole : du maraîchage à l’arboriculture en plaine de Durance aux serristes à Berre, en passant par le foin de Crau, les vignobles, les trufficulteurs et les vergers d’oliviers. Avec 12 AOP recensées, plus de 858 exploitations et 7 000 personnes qui travaillent dans l’agriculture, le territoire de Salon est le 1er territoire employeur du département et le 3ème territoire agricole en termes de surface », argumente Nicolas Isnard, maire de Salon-de-Provence et président du territoire du Pays salonais, en rappelant que l’idée de ce salon revient à Michel Ville, maire de Lançon.
Préserver le foncier et l’agriculture péri-urbaine
Pour le Conseil départemental, qui s’est substitué à la Métropole pour assurer le financement du salon, en attendant que l’institution entre officiellement en vigueur, l’enjeu est d’affirmer son soutien aux producteurs, « qui sont parfois dans des situations alarmantes. La faute au Ministère de l’agriculture qui fait la sourde oreille. Les riziculteurs souffrent de la suppression des aides couplées par l’UE. Ils vont devoir arracher des pieds et l’eau salée va monter », déplore Martine Vassal, présidente du Conseil départemental. Dans ces circonstances, le département a maintenu dans son budget une enveloppe de 10 M€ pour l’agriculture, et prévu de se rapprocher de la Région pour conclure une convention, cette dernière étant tête de file sur le sujet depuis l’entrée en vigueur de la loi NotrE.
« Il y a de grosses difficultés dans notre département », renchérit le président de la Chambre régionale d’agriculture Claude Rossignol. « Nous avons soumis une série d’actions au Ministère de l’agriculture. Nous intervenons également dans les Plans Locaux d’Urbanisme pour maintenir les terres agricoles. »L’agriculture péri-urbaine subit en effet une pression très forte sur le foncier : dans le département des Bouches-du-Rhôn, l’hectare se négocie à 18 000 € contre 5 000 € en moyenne en France.
Un village des producteurs et des animations festives
Mais ce salon veut avant tout être une parenthèse festive qui témoignera de la richesse des terroirs et des filières de production. Dans des territoires aussi divers que la Camargue, la Crau, les Alpilles, le Val de Durance, l’Etang de Berre, le littoral de Marseille à La Ciotat, le pays d’Aix…la région accueille également une gamme très large de pratiques agricoles, de l’élevage au maraîchage, de l’arboriculture à l’oléiculture…
Le public est invité à les découvrir au gré des animations proposées sur le salon : sur le Village des Producteurs, ils pourront flâner autour des 120 stands du marché de campagne où seront vendus des produits fraîchement récoltés. Plusieurs formules de restauration mettront à l’honneur les produits du terroir, ainsi que des ateliers gourmands. Véritable arche de Noé, une ferme aux animaux recensera l’ensemble des animaux et des élevages des Bouches-du-Rhône : volailles, lapins, caprins, moutons mérinos, porcins, bovins et équidés… sans oublier des animations taurines et pastorales, des animations pour les enfants et un espace consacré au machinisme agricole.