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Au Mali, la gouvernance des terres et des ressources naturelles, longtemps fondée sur le principe de la domanialité publique, n’a pas réussi à mieux sécuriser les droits des communautés locales ni à empêcher la dégradation desdites ressources. Dans le même temps, les systèmes fonciers traditionnels n’ont pas pu exprimer tout leur potentiel face à l’hégémonie du droit étatique et du fait des pratiques inégalitaires qu’ils soutiennent à l’égard de certains groupes, comme les femmes, les allochtones et les jeunes. Les conventions locales offrent, dans ce contexte, une grande opportunité pour une gestion assez efficace et constituent une alternative pour la sécurisation du foncier rural et la gestion durable des ressources naturelles. Elles se retrouvent, par ailleurs, boostées par l’évolution positive du droit foncier au Mali, liée à l’adoption d’une politique et d’une loi foncières agricoles conciliant légitimité et légalité.