Date: 27 septembre 2018
Source: Creusot Infos
Par: Josiane Corneloup, Députée de Saône-et-Loire
J’étais présente ce mercredi 26 septembre à une rencontre organisée au GAEC Labrosse à Saint-Martin-de-Lixy, à l’initiative de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs de Saône-et-Loire, en présence des conseillers départementaux du canton, Marie-Christine Bignon et Arnaud Durix, de Madame la sous-préfète de l’arrondissement de Charolles, Hélène Geronimi et d’une centaine d’agriculteurs.
Consciente des mutations très violentes que subit le secteur agricole, aggravées par les effets délétères d’une sécheresse majeure, je tenais particulièrement à informer les éleveurs de ma circonscription des actions que j’ai conduites et à leur apporter mon soutien.
Même si je siège à la commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale, la défense de la ruralité et de l’agriculture a toujours constitué une priorité de mon action politique.
J’attendais à cette fin beaucoup de la loi EGALIM. Mais les grandes annonces du gouvernement d’augmenter le revenu de l’agriculteur, qui passe nécessairement par un prix de vente intégrant les coûts de production selon des indicateurs transparents, ce que j’ai défendu, sont restées lettre morte.
Que le bien-être animal soit pris en compte dans la loi n’est pas inconcevable mais que celui de l’éleveur soit ignoré est inacceptable.
Si rien n’est fait, ce sont 30% des exploitations qui risquent de disparaître. Beaucoup d’agriculteurs n’entrevoient pas d’amélioration de leur situation. Le désespoir gagne certains d’entre eux. Nous avons déjà connu de nombreux suicides d’agriculteurs. Nous devons tout mettre en œuvre pour éviter de nouveaux drames familiaux.
Hier, j’ai tenu à être une nouvelle fois à leurs côtés pour faire part des actions que je mène depuis plusieurs mois :
* Courriers au Préfet et au ministre de l’Agriculture
* Question orale au Préfet lors de l’assemblée départementale du 20 septembre
* Envoi d’un modèle de délibération à l’ensemble des communes de la 2e circonscription pour que tous les conseils municipaux demandent la reconnaissance du Département de Saône-et-Loire au titre des calamités et que soient mises en œuvre les exonérations sur le foncier non bâti, les avances de trésorerie PAC, des fonds pour l’achat de fourrages.
J’ai également alerté le ministre de l’Agriculture sur la raréfaction de la paille, objet de spéculations. Ce problème, aujourd’hui conjoncturel, risque de devenir structurel si nous continuons à permettre aux autres pays d’Europe de faire des achats massifs de paille pour alimenter les méthaniseurs et les chaufferies. Une réglementation est donc nécessaire !
J’espère que l’Etat prendra enfin conscience de la gravité de la situation et proposera au plus vite, de concert avec la Région et le Département, des mesures à la hauteur de la détresse d’un secteur aujourd’hui en péril.