Date: 8 février 2018
Source: Senenews.com
Par: Coumba Babou
Cheikh Oumar Bâ directeur exécutif de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), explique la ruée vers les terres africaines par le fait que l’agriculture demeure « un levier important de développement », dans un contexte mondial caractérisé par de nombreuses crises financières, alimentaires et énergétiques.
Cheikh Oumar Ba souligne dans Metrodakar que' »Avec les multiples crises financières, alimentaires et énergétiques que le monde connaît, l’agriculture est considérée comme un levier important de développement pour l’avenir », ce qui fait que «les terres africaines sont particulièrement prisées», a-t-il déclaré.
Le directeur exécutif de l’IPAR intervenait lors du lancement, par sa structure, d’un projet de « recherche-action » intitulé « Promotion d’une gouvernance foncière inclusive par une amélioration des droits fonciers des femmes au Sénégal ». C’est dans cette perceptive qu’il a déclaré: « A l’instar des pays de l’Afrique Sub-sahariennes, le Sénégal vit le phénomène d’acquisition de terre à grande échelle depuis plus d’une décennie. Aujourd’hui, l’insécurité alimentaire et les problèmes fonciers constituent des obstacles majeurs ».
Selon Cheikh Oumar Bâ, les femmes se présentent ainsi comme la catégorie de la population la plus marginalisée dans l’accès au foncier, il affirme: « Surtout avec la présence de gros investisseurs nationaux ou étrangers. Les femmes continuent toujours à être marginalisées sur le foncier surtout dans le contexte d’acquisitions de terres à grande échelle qui vont accentuer la diminution des assiettes foncières… »
Ainsi, Cette situation résulte de «mouvements massifs de cession de terres aux investisseurs, qu’ils soient nationaux ou étrangers, combinés aux effets de la croissance démographique et des changements climatiques», a avancé M. Bâ.