La sécurisation des droits fonciers est essentielle à la mise en place de systèmes alimentaires durables qui assurent la sécurité alimentaire et permettent de vaincre la pauvreté. La sécurité des droits de propriété est essentielle pour préserver les moyens de subsistance, maintenir la stabilité sociale et augmenter les incitations à l'investissement et à l'utilisation durable et productive des terres.
La sécurité de tenure incite les femmes, les populations autochtones, les éleveurs et autres à investir dans l'amélioration des terres et permet également aux agriculteurs d'accroître l'accès aux services financiers, aux programmes gouvernementaux et aux filets de sécurité sociale, en particulier pour les femmes. Les droits fonciers sont également essentiels pour permettre aux femmes et aux hommes pauvres d'exercer le droit fondamental d'être libérés de la faim et de la pauvreté, et de vivre dans la dignité. En outre, au niveau international, des cadres tels que les Principes pour l'investissement responsable dans l'agriculture et les systèmes alimentaires et les Directives volontaires sur la gouvernance des régimes fonciers ont été élaborés pour orienter les investissements agricoles de manière à ce qu'ils contribuent à la sécurité alimentaire plutôt que de la compromettre.
Ce dialogue mondial indépendant est organisé par la Land Portal Foundation afin d'attirer l'attention sur l'amélioration de la gouvernance foncière en tant que fil conducteur transversal qui sous-tend la réussite des cinq pistes d'action du sommet. La Land Portal Foundation s'associe à la Commission européenne, à la Coalition internationale pour l'accès à la terre (ILC), à LANDac - l'Académie néerlandaise de l'accès à la terre, à Agence néerlandaise pour l'entreprise et à Welthungerhilfe en tant que coorganisateurs.
Le dialogue comprendra une session plénière à laquelle participeront d'éminents orateurs, qui sera suivie de discussions dirigées sur les actions clés nécessaires à l'obtention de la sécurité d'occupation et donc à la mise en place de systèmes alimentaires durables pour les femmes, les peuples autochtones et les communautés pastorales. L'objectif est de parvenir à un ensemble concret de résolutions émanant d'un large éventail de parties prenantes qui alimenteront le Sommet sur les systèmes alimentaires.
Panélistes
Mina Setra
Secrétaire adjoint de l'AMAN
David Kaimowitz
Gestionnaire, Forest and Farm Facility
Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)
Ellen Pratt
Commissaire à l'utilisation et à la gestion des terres
Autorité foncière libérienne
Ellen Olounfe Pratt est commissaire à l'utilisation et à la gestion des terres auprès de l'Autorité foncière libérienne. La commissaire Pratt est une professionnelle de la gestion exécutive et une urbaniste certifiée avec une spécialisation dans le développement des infrastructures urbaines, qui a plus de 20 ans d'expérience dans des institutions des secteurs public et privé, à la fois aux États-Unis et au Liberia. En tant que l'un des cinq commissaires de la nouvelle agence foncière du Liberia, le commissaire Pratt est chargé de l'élaboration d'un cadre national de planification et de gestion de l'utilisation des terres, qui sera la première stratégie globale de planification foncière élaborée au Liberia.
João Carrilho
Chercheur, Observatório do Meio Rural et ancien vice-ministre de l'agriculture et du développement rural du Mozambique
João Carrilho, avec un parcours professionnel dans la construction civile et le développement agricole, est titulaire d'un Master en télédétection et est assistant de recherche à l'Observatório do Meio Rural, et membre du Comité national de révision de la politique foncière. Il a coordonné des projets fonciers de 2011 à 2016, mettant en œuvre des délimitations de terres communautaires et la régularisation systématique des droits fonciers. Il a géré des projets de financement rural de 2006 à 2011. Carrilho a été vice-ministre de l'agriculture et du développement rural de 2000 à 2005, et président de l'Institut du développement rural de 1996 à 1999. De 1975 à 1995, il a travaillé aux niveaux villageois, provincial et national dans le domaine des infrastructures rurales, de la vulgarisation agricole et de la formation.
