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L’originalité de la structure urbaine de Touba réside tout d’abord sur sa gestion dirigée par le Khalif général et son statut particulier d’un titre foncier qui s’adosse sur une forte démographie incontrôlée conjuguée à un fort étalement mal maitrisé. La politique d'urbanisme de Touba semble se résumer à la création de parcelles d'habitation et au libre choix laissé au khalife pour les sites d'implantation d'équipements ou d'infrastructures, et la destination des réserves.
En revanche, à Ziguinchor, la dynamique foncière est devenue une problématique centrale. Aujourd’hui, les quartiers périphériques, ‘’anciennes’’ zones de culture (Kandialang, Kenya, Djibock, Lyndiane et Diabir) constituent les principales destinations des nouveaux arrivants (aussi bien de la ville que de la campagne des profondeurs) en quête de parcelles d’habitat. L’objectif de cet article est de montrer les différentes dynamiques territoriales sur des espaces urbains aux régimes et pratiques fonciers différents.
La démarche méthodologique est basée d’une part sur une revue documentaire, de l’observation, des enquêtes sociodémographiques, et des entretiens. D’autres part, l’utilisation de la géomatique (openstreetmap, google earth et logiciel Quantum GIS) ont servi de cartographie. L’avantage de cette approche nous a permis de caractériser les régimes fonciers de Touba et de Ziguinchor, de quantifier les dynamiques des deux régimes fonciers distinctes, et de dégager les enjeux et conséquences de ces recompositions territoriales.
