Date: 17 avril 2016
Source: El Watan
Par M.B.
La mafia du foncier continue à sévir, en toute impunité, dans la wilaya de Blida, en s’emparant d’importants lots et biens fonciers publics et même privés.
Cela se passe avec la complicité de certains agents de la conservation foncière et du cadastre, lesquels sont même capables de détruire des actes authentiques et effacer toute traçabilité juridique au profit d’une mafia qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans cette wilaya. «Le wali est appelé à mener des enquêtes dans les conservations foncières et les services d’urbanisme, où un grand trafic est enregistré au quotidien», témoigne un administrateur en retraite. Il y a quelques mois, la démolition du siège de l’ex-Edipal (Entreprise de distribution des produits alimentaires) par un «puissant» homme d’affaires a fait réagir plus d’un. «Le permis de démolition datant du 2 novembre 2015 comporte deux adresses différentes du siège de l’ex-Edipal, l’une à l’avenue Amara Youcef, et l’autre à la rue Aïssat Idir !
Pis, les signature qu’on trouve sur le permis de construire et le permis de démolition ne sont pas les mêmes, alors que les deux documents comportent la même griffe ! Aussi, la daïra de Blida considère les lieux comme étant toujours des biens publics. L’on se demande comment la transaction d’achat a eu lieu avec un privé ? Il y a beaucoup de contradictions sur les papiers et aussi par rapport aux versions données par les administrations», insiste, documents à l’appui, une dame occupant l’ex-logement de fonction de l’ex-Edipal. «Le logement que j’occupe avec ma famille a été sérieusement endommagé suite à la démolition. Tout a été fait dans la précipitation et il y a anguille sous roche dans toute cette affaire. L’affaire est entre les mains de la justice», martèle-t-elle.