Illustration - Belga image - Joël Saget
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Le phénomène n’est pas neuf mais se propage : de gros investisseurs rachètent des hectares de terre avant de les louer à un prix trois ou quatre fois supérieur au prix du marché. Une pratique dénoncée par les fermiers, principales victimes de ce phénomène que l’on rencontre un peu partout en Belgique, et donc également en Hainaut, province fort agricole.
Partons d’un cas précis pour illustrer le phénomène : nous sommes à Meslin l’évêque, dans la région athoise, le propriétaire de 150 hectares de terres agricoles vient de décéder, les fermiers qui cultivent ces terres, neuf au total, proposent dès lors de les racheter pour la somme de 25.000€ l’hectare.
Insuffisant ! estiment les héritiers qui se tournent alors vers une société d’investissements basée à Courtrai, société elle-même active dans le monde agricole.
Selon Philippe Duvivier, président de la FUGEA l’une des principales fédérations d’agriculteurs, "cette société d’investissements parle maintenant d’un montant de 40.000€ par Hectare avec des conditions qui permettraient justement aux agriculteurs de louer les terres mais…à trois fois le prix du montant du fermage actuel".
Une pratique que le président de la FUGEA juge "inadmissible surtout en changeant les modalités de location en nous étranglant". Philippe Duvivier assure que des scénarios comme celui-là se multiplient un peu partout en Belgique et massivement en Province de Hainaut que ce soit dans la région de Comines, de Mouscron, de Mons ou encore en Wallonie Picarde.
Les fermiers dénoncent cette spéculation galopante de leurs terres agricoles qui se traduit par une confiscation de leur outil de travail. Face à ce phénomène, le secteur demande dès lors en urgence une réaction du monde politique.
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