Après plusieurs péripéties et délocalisations, le projet Senhuile-Senethanol, bénéficiaire d’un terrain de 20.000 ha dans la réserve de Ndiael (communauté rurale de Gnith, département de Dagana), marque sa présence par la réalisation d’actions sociales et de développement au profit des populations. Avec des latrines, édicules publics, champs fourragers, poste de santé, salles de classe à la place d’abris provisoires et adduction d’eau à partir du lac de Guiers avec l’arrosage des premiers semis de tournesol, le paysage de la réserve a complètement changé de visage.
Objectif, produire du tournesol sur 20.000 hectares
A moins de 300 mètres de la route nationale 2, l’on voit les premières modifications que subit la lisière de la réserve du Ndiael, avec le tapis herbacé qui sort de terre, les sillons qui s’étendent à perte de vue. Les engins de terrassement et d’excavation ressemblent à de gargantuesques insectes, qui creusent des canaux, fouillent la terre. En ces lieux naguère austères et quasi-désertiques, colonisés par la réserve de Ndiael, la transfiguration est frappante, renversante même par sa rapidité et la grande espérance qu’elle autorise.
La piste d’accès à la base de Senhuile est complètement défoncée à cause du trafic intenable de véhicules et gros engins qui vont sur les chantiers, aux confins du lac de Guiers et derrière le village historique et héroïque de Nder.
La base technique déborde d’activités, comme une ruche. Au loin, on aperçoit la ligne de crête formée par les centaines de mètres cube de terre, suite aux travaux de réalisation des canaux d’irrigation et d’amenée d’eau, jusqu’aux villages les plus éloignés des points d’eau. Dans leurs rêves les plus optimistes, ces populations n’avaient jamais pensé avoir le précieux liquide à portée de mains.
Et pourtant, ce projet a eu des difficultés à s’implanter véritablement. D’abord, à Fanaye et ensuite à Gnith. Pour ce qui concerne Fanaye, Souleymane Dème, directeur des opérations agricoles et des infrastructures, a évoqué un problème de communication interne. « A Fanaye, les conseillers ruraux voulaient avoir les détails des informations sur le projet qui n’étaient pas bien véhiculées. Le projet travaillait sans difficulté et c’est à la demande de ces détails suite au dispatching du budget social de 500 millions de FCfa que nous avons mis et qui se trouve toujours au niveau du trésor de Podor, que les problèmes ont eu lieu », a expliqué M. Dème. Il a précisé que ce projet n’est pas un investissement politique de l’ancien régime comme le pensaient certains. « C’est un projet de développement, qui est venu avec des moyens suffisants et des options sûres d’installation au Sénégal », a-t-il indiqué.
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