Date: 02 mai 2017
Source: Le Faso.net
Par Moussa DIALLO
L’Assemblée nationale a mis en place une commission d’enquête parlementaire, en 2016. Après avoir présenté, en plénière, le 13 octobre 2016, le rapport a été transmis au gouvernement pour une mise en œuvre effective des recommandations. L’exécutif a entrepris des actions allant dans ce sens. Le ministère de l’urbanisme et de l’habitat a organisé, le 02 mai 2017, une rencontre d’échanges autour de la question cruciale de l’apurement du passif sur le foncier urbain.
Afin d’assainir la gestion du foncier urbain dans notre pays, la commission d’enquête parlementaire avait fait plusieurs recommandations. Pour la mise en œuvre effective de ces recommandations, le gouvernement a entrepris un certain nombre d’actions. Il s’agit, entre autres de : l’adoption d’un rapport du ministère en charge de l’urbanisme en conseil des ministres en fin 2016, l’adoption le 28 février 2017 du décret portant création, attribution et fonctionnement de la commission interministérielle ad’ hoc présidée par le premier ministre et comprenant un certain nombre de ministères intéressés, suivi d’une cellule de coordination.
« Pour le gouvernement, la question de l’apurement du passif demeure une question cruciale et révèle un enjeu majeur », a confié Maurice Dieudonné Bonané, le ministre de l’urbanisme et de l’habitat. De ce fait, la commission interministérielle a été installée le 10 mars 2017 et la cellule de coordination, quatre jours plus tard, soit le 14 mars. Sitôt installée, la cellule de coordination, composée des experts des ministères impliqués, a tenu des rencontres d’échanges avec des organisations de la société civile évoluant dans le domaine du foncier urbain, la coordination nationale des sociétés immobilières et des rencontres de travail avec le comité de suivi des recommandations de l’enquête parlementaire au niveau de l’Assemblée nationale.
Ces échanges doivent aboutir à la mise en place de commissions techniques dans les régions, les communes et arrondissements concernées par l’enquête parlementaire. La rencontre de ce 02 mai s’inscrit donc dans ce cadre. En plus des organisations de la société civile, les gouverneurs des régions épinglées par les commissaires parlementaires ont pris part à cette rencontre. Objectif : faire le point de la mise en place des commissions dans les différentes localités concernées et d’harmoniser les points de vue sur la démarche à entreprendre pour la conduite des travaux au niveau de ces commissions ad’ hoc au niveau communal et d’arrondissement.
Au cours de la rencontre, les participants ont donc échangé sur : le contenu du rapport d’enquête sur le foncier, l’état des poursuites judiciaires consécutives aux enquêtes, les leçons sur le mode opératoire au niveau des commissions ad’ hoc qui doivent être très bientôt installées dans les communes et arrondissements de notre pays. Pour une meilleure efficacité de ces commissions, le ministre de l’urbanisme et de l’habitat a invité chaque acteur à jouer pleinement sa partition. « Il nous appartient donc de tout mettre en œuvre dans vos ressorts territoriaux respectifs pour la réussite de cette mission aussi importante pour le gouvernement », a-t-il lancé aux responsables des régions du Burkina.
« J’invite chaque acteur à plus de disponibilité, plus de rigueur dans le traitement de la question qui sera le gage de l’engagement fait du gouvernement à travailler dans la transparence et à lutter contre toute sorte de corruption dans la gestion des affaires publiques », a lancé Maurice Dieudonné Bonané. Toute chose qui devait faire de la mise en œuvre des recommandations issues de l’enquête parlementaire sur le foncier urbain une réalité dans un délai de six mois.